La révélation des plans de « remigration » de l’extrême droite allemande a levé le voile sur une mosaïque de mouvements identitaires et néonazis toujours mieux connectés avec le parti AfD. Au centre de cette toile : un penseur qui rêve d’une Allemagne racialement et culturellement homogène.
Un groupe baptisé Vulkangruppe a revendiqué mardi 6 mars l’incendie d’un pylône électrique, qui a conduit à l’arrêt de la gigafactory d’Elon Musk. Dans la région, le projet d’extension de l’usine est de plus en plus contesté, pour des motifs écologiques mais aussi sociaux.
Deux semaines après la révélation d’un projet secret de l’extrême droite pour expulser des millions de personnes d’Allemagne, une manifestation massive s’est tenue dans la capitale, samedi 3 février. Des voix s’élèvent désormais pour que le débat politique s’empare de ce sujet, sans tomber dans les vieux réflexes de la polarisation.
L’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), nouveau parti de l’ancienne députée de la gauche radicale, a tenu samedi 27 janvier son premier congrès. La formation souhaite, entre autres, le rétablissement des relations avec la Russie et la fin de l’immigration.
1,4 million de personnes sont descendues dans les rues, et cela ne va pas s’arrêter. Pour les acteurs historiques de la lutte contre l’extrême droite en Allemagne, cet élan démocratique tombe à point nommé, à condition que la mobilisation tienne tout au long de l’année électorale 2024.
Au-delà des problèmes sectoriels, la colère des agriculteurs allemands est symbolique d’un ras-le-bol plus général vis-à-vis d’une coalition gouvernementale qui donne une impression d’amateurisme, alors même que le pays affronte des mutations majeures.
Soutien inconditionnel d’Israël, le gouvernement allemand craint les dérapages dans la rue et renforce sa lutte contre des actes antisémites en forte augmentation. Les conservateurs et l’extrême droite y voient aussi l’occasion de fermer la porte aux immigrés originaires de pays musulmans.
Les résultats des scrutins de dimanche en Bavière et en Hesse le montrent : la République fédérale n’est plus épargnée par la progression rapide de l’extrême droite. Mais les conservateurs de la CDU/CSU sont plus que jamais divisés sur l’attitude à adopter.
Après la chute du mur, le nord-est agricole a vécu le retour du capitalisme triomphant sans vraiment y participer. Puis le départ d’une classe d’âge sans perspectives. Aujourd’hui, les populations locales, âgées et désargentées, voient venir les citadins.
En niant le dérèglement climatique et en pilonnant le travail des écologistes au gouvernement, le parti d’extrême droite AfD agite la peur des changements provoqués par la transition écologique. Une ligne dont les conservateurs commencent à s’inspirer de plus en plus ouvertement.
Alors que les accusations visant le chanteur du groupe Rammstein font réagir jusqu’au gouvernement allemand, le festival Hellfest, qui se tient du 15 au 18 juin près de Nantes, assume mettre à l’affiche plusieurs artistes mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles.
Vieillissant, le pays n’a pas d’autre choix que d’ouvrir en grand ses portes aux travailleurs qualifiés venus de l’extérieur de l’Union européenne. Une nouvelle loi entend révolutionner leur accès au marché du travail. L’accueil des réfugiés, lui aussi, doit être facilité.